D’abord partenaire du service de prévention mira, puis d’ESPAS, le CPV, association qui organise des camps de vacances et des centres aérés dans le canton de Genève, s’est engagé dans une démarche de prévention des abus sexuels depuis 2010. Rencontre avec Sarah Sandoz, directrice, qui nous explique son expérience.
Se doter de l’expertise de ses pairs
Chaque année, ce sont quelque 1500 enfants, encadrés par près de 450 bénévoles, qui participent à l’un des 120 séjours organisés par le CPV. Et, c’est dans le but de compléter ses compétences en matière de prévention des abus sexuels que l’organisation s’est jadis tournée vers le service mira, repris par ESPAS depuis 2017. Une démarche qui dépasse largement les limites de cette thématique délicate, comme l’explique sa directrice : « Le CPV a toujours eu une forme d’humilité face aux techniques et aux connaissances. Nous avons toujours cherché à obtenir l’expertise de professionnels et à nous compléter grâce à notre réseau dans quelque domaine que ce soit. »
Le principal bénéfice : se sentir sécurisé dans les démarches à entreprendre
En plus d’offrir un gage de qualité et une assurance indéniables pour les parents, le principal bénéfice du partenariat est le sentiment de sécurité procuré aux équipes. « En tant que professionnel, c’est important de se sentir en sécurité dans ce que l’on fait. Savoir que l’on peut se tourner vers des experts est très précieux. », explique Sarah Sandoz. Et ce, d’autant plus que cet engagement permet de protéger tous les membres de l’organisation : « Que ce soit la direction, la cellule de crise, l’équipe de professionnels, les moniteurs sur le terrain, et finalement, les enfants, tout le monde est protégé avec le partenariat ».
Les conseils prodigués lors de situations délicates, tout comme les formations dispensées aux équipes contribuent également à ces bénéfices. En effet, ces dernières offrent des outils pour savoir réagir de manière adéquate en cas de crise. Sarah Sandoz l’explique : « S’il se passe quelque chose dans un camp, s’il y a une confidence, les équipes ont besoin d’outils pour gérer cette situation. Si on la gère soi-même, sans outils, il y a de fortes chances que l’on soit à côté. Très bien intentionnés, mais à côté. Le fait d’avoir des personnes formées en amont, en plus de la présence d’ESPAS, permet d’être assez sûr d’agir de manière adéquate et au mieux pour les enfants et les bénévoles, ce qui est la finalité. »
La prévention des abus sexuels, un sujet important mais effrayant
Au fil des années, le CPV a suivi mira, puis ESPAS. Et, selon les mots de sa directrice, la confiance est totale. « Les expériences nous ont dit que nous avions raison d’avoir confiance. Il est important de parler de la prévention des abus sexuels, mais c’est très effrayant. » Comme l’explique la directrice du CPV, l’accompagnement d’ESPAS, tout comme les outils proposés dans le cadre de ce partenariat permettent d’avoir un impact positif et libérer la parole. « Être accompagné par ESPAS permet aussi de mettre des mots, qui sont parfois difficiles à venir. » Nous remercions le CPV pour sa confiance et son engagement en matière de prévention.
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