Day: 28 juin 2018

Allô ESPAS ? C’est pour un conseil !

Parler de prévention des abus sexuels aux organismes actifs auprès des mineurs, c’est également se mettre à leur disposition en cas de questionnement, lors de dépassement de limites ou de soupçons d’abus sexuels sur des mineurs.

« Allô ESPAS ? Quand on fait du trampoline, un de nos moniteurs y monte avec les enfants et les tient par les hanches.
Est-ce que c’est normal ? » Un entraineur.

A l’image de cet exemple, il n’est pas rare qu’une association, un club ou une institution nous contacte lors de situations les plongeant dans de grands questionnements. Dans la plupart des cas, ces sollicitations concernent notamment les inquiétudes des équipes encadrantes face à des comportements sexuels inadéquats entre participants ou lorsque des jeunes se confient à propos d’abus dont ils ont été victimes.

S’en tenir aux faits

Lorsque nous répondons à des demandes de ce type, notre but est de comprendre la situation dans sa globalité, tout en se limitant aux faits. Pour faire référence à notre exemple, nous allons demander à notre entraineur de nous expliciter concrètement ce qu’il a vu ou entendu.

La pointe de l’iceberg ?

Quand une situation retient notre attention, on ne parle pas directement d’abus sexuels. On tentera alors de déterminer si d’autres comportements qui interpellent ont été remarqués, puis, si ces agissements sont de l’ordre du pénal ou non. Par exemple, notre interlocuteur peut nous informer que la personne concernée n’a de telles pratiques qu’avec des garçons de 9 à 12 ans, qu’il est ami avec ces mêmes jeunes sur les réseaux sociaux ou encore qu’il les ramène individuellement chez eux en voiture, en faisant un détour. Or, rien n’indique ici que ces comportements n’entrent sous le coup du pénal. Cependant, nous allons inviter les membres de l’organisation à se demander s’ils accepteraient eux-mêmes de lui confier leurs propres enfants.

Des rôles spécifiques, selon la fonction.

Une fois les faits établis, il s’agit de conseiller l’organisation et ses membres quant aux mesures à entreprendre. Les conseils que nous allons donner vont alors dépendre du rôle de notre interlocuteur au sein de la structure. Ainsi, s’il est moniteur, nous lui conseillerions d’approcher sa hiérarchie en lui exprimant ses questionnements. L’idée sera davantage de comprendre les engagements et la position de l’organisation en matière de prévention, si nous sommes en contact avec un membre de la hiérarchie.

La responsabilité reste celle de l’organisation

L’objectif de notre permanence de conseils est de permettre à l’association en prise avec un soupçon d’être plus au clair dans les démarches à entreprendre.

En aucun cas, nous ne nous substituons à la police ou n’agissons à leur place. En tout temps, la responsabilité des décisions prises reste celle de la structure qui nous contacte.

Besoin d’un conseil durant l’été ? Notre permanence se tient à disposition des organismes proposant des activités aux enfants au 079 229 36 20 du 8 juillet au 25 août, de 10h à 18h.

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