La voix des survivant·e·s d’abus sexuels : briser le silence

Les abus sexuels laissent des traces profondes et invisibles, bien souvent inscrites dans le silence et la honte. L’histoire de Jean, Daniel et Laurence (prénoms d’emprunt) illustre le poids de ce silence et la force nécessaire pour entamer une quête de vérité.

Un traumatisme qui traverse les décennies

Dans les années 70, Daniel, Jean et Laurence ont tous les trois été victimes du même abbé, un homme qui aurait dû représenter confiance et sécurité. Pendant des années, les victimes ont porté seules ce fardeau, avec des conséquences parfois dévastatrices. Jean témoigne de son stress post-traumatique, qui a laissé une empreinte indélébile sur sa manière de vivre, de ressentir, et même de tenir ses propres enfants dans ses bras.

Le poids du silence et l’impact sur la santé mentale

Pour Jean, le traumatisme n’a jamais disparu. Pendant des années, il a vécu avec un sentiment de dégoût envers lui-même. Quant à Daniel, il a réalisé, après des décennies, qu’il avait été anesthésié de ses émotions pour éviter de souffrir.

Ce n’est qu’en rejoignant un groupe de parole qu’ils ont pu poser des mots sur leurs souffrances. Là, dans un cadre sécurisé et bienveillant, ils ont pu partager leurs expériences et ressentis, et surtout, briser le silence.

Un jour, Daniel entend le témoignage d’un jeune homme dans l’émission « Temps Présent ». Le jeune parle de son vécu, mais surtout, il mentionne ESPAS. C’est un déclic pour Daniel. Il prend conscience que son silence, son anesthésie émotionnelle, n’étaient que des mécanismes de survie. A ce moment-là, Daniel décide de ne plus laisser son passé définir son présent.

L’injustice révélée: un agresseur déjà condamné

Dans leur quête de vérité, Jean, Daniel et Laurence découvrent une réalité insoutenable: leur agresseur avait déjà été condamné en France pour des faits similaires. Malgré cette condamnation, il a pu poursuivre ses agissement en Suisse, sous le silence complice d’une institution. Cette révélation est une nouvelle blessure, mais elle est aussi un moteur pour leur combat.

Le rôle essentiel des espaces sécurisés comme ESPAS

Chez ESPAS, nous savons que chaque parcours est unique. Parler, écouter, comprendre et reconstruire sont des étapes fondamentales dans le chemin de la guérison après des abus sexuels. Les groupes de parole offrent un espace où les mots peuvent enfin être libérés.

L’histoire de Jean, Daniel et Laurence est une parmi tant d’autres. Mais elle rappelle une vérité essentielle: le silence protège les agresseurs, jamais les victimes. Chaque voix qui s’élève, chaque témoignage partagé, est une pierre ajoutée à l’édifice d’une société plus juste et plus sûre.

Besoin d’aide ou de plus d’informations sur ESPAS ?

L’association ESPAS est là pour vous offrir écoute, soutien et accompagnement dans un cadre confidentiel et bienveillant. Que vous soyez une victime, un proche ou simplement à la recherche d’informations, notre équipe est disponible pour vous accueillir et vous guider.

  1. Association ESPAS – Rue Centrale 7, 1003 Lausanne
  2. Nous téléphoner : 0848.515.000
  3. Nous écrire : soutien@espas.info / contact@espas.info
  4. Horaires d’ouverture : du lundi au vendredi entre 8h30 et 12h et 13h30 et 16h30

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